Vote à main levée : transparence ou pression sur les consciences ?
Vestige du passé, inquiétante continuité ou innocence ? Le vote pour
les postes de vice-présidents à la Communauté d'Agglo de Pau a eu lieu à main levée,
à la demande de la présidente nouvellement élue. Madame Martine Lignières Cassou, la présidente, savait
qu'ainsi les élus palois ne pouvaient pas voter innocemment - ou
impunément ? - contre son choix de faire élire, en place du maire de la
seconde commune de l'agglo, la maire du petit bourg d'Artigueloutan. Le
vote n'a donc pas eu lieu à bulletin secret et, suivant le désir de la
présidente, la maire d'Artigueloutan fera office de présidente de la
CDA en l'absence de la députée-maire.
Jean-Yves Lalanne, le maire de Billère, qui se voyait naturellement 1° adjoint, sera finalement élu 2° adjoint.
L'usage
du vote à main levée, sous une apparente simplification de la procédure
de vote, un peu lourde avec cet huissier qui
fait le tour des votants à travers les rangs, ou même sous un semblant de convivialité, n'est pas innocent. Il
permet d'éviter les votes en conscience, indisciplinés, ou aussi
parfois les votes "arrangés". C'est un débat. De mon point de vue, la
démocratie c'est bien que chacun assume son vote. Mais on ne demande
pas aux électeurs citoyens de voter à main levée.